Des pratiques, car c’est la manière d’exercer une activité qui compte et non le résultat. C’est le processus qui importe: le lieu n’est pas simplement un espace d’animation, mais un creuset d’expérimentations.
Il existe bien des lieux qui exposent des objets finis (musées, galeries, …), des lieux qui s’attachent à l’importance de l’acquisition des connaissances et à leur évaluation (écoles, conservatoire…), et des lieux d’apprentissage amateur privilégiant le résultat et l’aventure d’un groupe (cours, clubs, …) mais il est devenu très rare de pouvoir simplement assister à un travail en train de s’accomplir, de s’installer pour 5 minutes ou 6 mois dans un « faire » ensemble, ou de s’inscrire acteur dans un projet collectif.
Le café des pratiques valorise l’ouvrage, le « fait main », le « fait maison » et s’attache à montrer les gestes du travail.
Il réconcilie les arts mécaniques et les arts libéraux, objets d’un conflit historique situant les premier du coté de l’exécution, d’une activité mineure, et les seconds du côté de l’intellect, d’une activité valorisée par la société. Le café de pratiques respecte les savoir-faire et leur assigne une intelligence particulière à préserver. Les pratiques suscitent la réflexion, offrent des possibilités de perfectionner son savoir, et peuvent être transmises. Elles attachent l’homme à des gestes primordiaux et peuvent être ainsi source de joie.